Sur notre semaine passée à Madère nous avons choisi de réaliser deux randonnées. J’ai passé des heures à écumer les blogs voyageurs en quête de randos spectaculaires. Nous n’avons pas été déçues du résultat !
Des paysages époustouflants, sous des airs de La Réunion, accessibles à tous (ou presque). On se rend compte, à chaque montagne, que Madère regorge de beauté à offrir.
Les levada(s) offrent la possibilité de parcourir les montagnes tout en restant sur du plat, ce qui, ne nous le cachons pas, est plutôt reposant. Il s’agit de cours d’eau d’irrigation, sur le flans des montagnes qui vous permettront de longer chacune d’elle et de profiter de la beauté de la nature.
Levada Caldeirao Verde
Une très belle randonnée qui nous aura fait parcourir pas moins de 17km !
Nous nous sommes garées près de l’entrée du parc écologique Pico das Pedras, au pied du sentier Um Caminho para todos. En plus de devoir parcourir 2,4km (+2,4km retour) pour accéder à l’entrée de la Levada Caldeirao Verde, sachez qu’une fois garé, on viendra vous faire comprendre qu’il faut donner 1€ pour rester stationner sur ce parking « privé ». A l’heure actuelle, j’ai encore un doute sur le côté privatif du parking… mais bon, tourisme oblige… Cette première partie de parcours n’est d’ailleurs pas vraiment d’un grand intérêt. Si le sentier est très bien aménagé et accessible à tous, il donne plus l’impression d’une balade en forêt telle qu’on les trouve chez nous.
Si vous souhaitez vous épargner ces 4,8km de marche, vous pourrez vous garer au Parc forestier de Queimadas, à l’entrée de la Levada Caldeirao Verde. A partir de là, 6,8km de marche sont nécessaires pour atteindre la cascade finale, autant pour le retour puisqu’il vous faudra revenir sur vos pas. Il est également possible de poursuivre vers la Caldeirao do Inferno, qui parait-il, est encore plus spectaculaire.
Nous avons débuté notre périple aux alentours de 9h30. A cette heure-ci, en décembre, le parcours est très calme, et nous n’avons croisé que peu de randonneurs. Le flux semble arriver vers 10h30-11h, au vu du nombre de personnes croisées à notre retour.

La randonnée compte quatre tunnels de longueur et de hauteur différentes (attention à la tête, on en a eu l’exemple). L’idéal est de s’équiper d’une lampe frontale, ou au minimum d’une lampe de poche. C’est assez sympa comme expérience il faut se l’avouer !
Une fois les tunnels traversés, c’est un paysage époustouflant qui s’offre à nos yeux ! Aucune photo ne saura rendre compte de la beauté des lieux.
Si le chemin reste le plat tout du long, l’espace de marche n’est vraiment pas large et certains passages sont vraiment vertigineux. A plus de 800m d’altitude, le vide qui borde la Levada est assez impressionnant et peu ne pas convenir aux personnes qui souffrent de vertige. L’essentiel est de rester prudent, surtout par temps humide.
L’ascension du Pico Ruivo
Cette seconde randonnée débute à Achada do Teixeira. Vous y trouverez un grand parking, duquel part le chemin de randonnée de 2,8km vers le sommet du Pico Ruivo, plus haut sommet de l’île avec ses 1861m d’altitude. Si ce parcours, d’à peine 6km aller/retour est très bien aménagé, la montée se fait avec plus de difficulté que la descente… c’est qu’il y en a des marches à monter ! Mais à l’arrivée, la beauté des lieux, cette impression de liberté, de magie, fait très vite oublier les souffrances endurées.
Nous étions arrivées très tôt ce matin là (8h40) et nous ne l’avons pas regretté. Outre les couleurs changeantes de l’aube, nous avons pu profiter d’une totale tranquillité. Nous sommes restées au moins 45 minutes au sommet, seules, totalement seules, sans personne à l’horizon, en parfaite harmonie avec la nature et tout ce qu’elle avait à nous offrir. Un moment magique.
Nous ne saurons que trop vous conseiller d’être matinal pour se rendre au Pico Ruivo. Outre la tranquillité des lieux tellement appréciable le matin, le ciel est surtout relativement dépourvu de nuages. Sur toute la semaine passée à Madère, le temps se couvrait en montagne l’après-midi, rendant nulle la visibilité lors de cette ascension (bien que cela doit être une expérience à faire également !).
En redescendant, nous avons croisés des dizaines et dizaines de personnes… à croire que tout le monde arrive sur les lieux vers 10h30-11h. A ce moment là, on s’est sentie soulagées, et privilégiées, d’avoir pu profiter de ce moment pour nous toutes seules. J’imagine que l’été, l’endroit doit être foulé par des hordes de touristes et terriblement perdre de sa magie.
Rien que pour cela, amateurs de nature, il faut se rendre à Madère en hiver !